Auteur : Benoît GIDE

 

Angélique THÉBERT, La Philosophie de Thomas Reid, Paris, Vrin, « Repères », 2024, 200 p.

Dernier paru de la collection « Repères », l’ouvrage d’Angélique Thébert est la première présentation d’ensemble de la philosophie de Thomas Reid en langue française. Il vient combler une lacune en rappelant au bon souvenir du lecteur francophone la pensée du « chef de l’école écossaise[1] » qui fut une source importante de la philosophie française du xixe siècle et qui continue d’irriguer plusieurs courants de la philosophie analytique contemporaine. Rédigé dans un style sobre et accessible, l’ouvrage, conformément au cahier des charges de la collection, se structure en trois parties (la vie, la pensée, les œuvres) dont nous suivons l’ordre pour en restituer le contenu.

Dix-neuf pages sont consacrées à la vie de l’auteur. Elles en retracent les grandes étapes (p. 8-20) − les années de formation à l’école pastorale de Kincardine puis au Marischal College d’Aberdeen, le pastorat de Reid à New Machar, son professorat au King’s College d’Aberdeen (1751-1764) puis à l’université de Glasgow (1764 -1780), sa retraite dédiée à la publication de ses trois grandes œuvres − avant de caractériser les éléments de sa postérité en Écosse, en Europe et outre-Atlantique (p. 21-26). Au-delà de la restitution des faits biographiques majeurs, ces pages savent rendre sensible la vie du philosophe en rappelant ce que l’on sait de ses diverses activités, de son emploi du temps quotidien d’enseignant ; en articulant les différentes facettes (familiale, sociale, professionnelle) de l’homme avec le développement et la variété des intérêts intellectuels du philosophe ; et en soulignant les circonstances, les rencontres et les lectures qui furent l’occasion d’écrire ou de publier différents textes. On souligne, par exemple, comment il trouva dans le jardinage, qu’il pratiqua depuis ses jeunes années (dans le potager du presbytère) jusqu’à 96 ans (p. 10-11 et p. 21), l’occasion et la matière de ses réflexions métaphysiques sur les questions de la nature de l’activité en général et de la cause de l’organisation de la matière qui l’occupent dans les Papers Relating to the Life Sciences comme dans le premier chapitre des Essais sur les pouvoirs actifs et jusque dans son dernier texte métaphysique « Of Power » en 1792 (p. 88-90). De même, son intérêt pour les mathématiques (p. 82-86), auxquelles il consacra sa toute première publication (l’« Essai sur la quantité ») en 1748, sur lesquelles il écrivait encore en 1794 (dans l’essai « Of the Relation between the Series of odd Numbers, and the Products and Powers of whole Numbers ») et qu’il pratiqua jusqu’à sa mort (p. 21), ne manque pas d’être rattaché à son appartenance, par sa mère, à la famille Gregory (p. 8).

Dès ces premières pages biographiques, A. Thébert insiste sur la diversité des intérêts de Reid et sur la manière dont elle s’est manifestée, au-delà de ses écrits, dans sa participation aux cercles intellectuels du Wise Club et du Farming Club (dédié à l’agronomie) comme dans son attachement au système d’enseignement alors caractéristique des universités écossaises dans lequel le professeur avait la charge d’enseigner à un même groupe d’étudiants la géographie, l’histoire naturelle, les mathématiques, la philosophie naturelle, la psychologie, la philosophie morale, la logique, la rhétorique, la politique, les beaux-arts et la religion naturelle (p. 12-13).

Quatre-vingt-une pages sont consacrées à la pensée de l’auteur. L’image commune de la philosophie de Reid est la suivante : quelques thèses et concepts centraux de sa philosophie de l’esprit − « la théorie idées » et « le système idéal », communs à tous les philosophes modernes, qui conduiraient inévitablement au « scepticisme » que seules permettraient de dépasser une juste analyse du jugement et l’identification des « principes du sens commun » fournissant les « axiomes » de la connaissance, de l’ontologie et de la morale. D’autre part, on la condamne en voyant dans l’appel au sens commun un procédé simpliste et dogmatique, indigne d’une philosophie. Double réduction que l’ouvrage permet de dépasser à plusieurs égards.

D’abord, parce qu’il prend en compte l’intégralité des écrits reidiens (dont l’édition en dix volumes a été complétée en 2021 aux Presses universitaires d’Édimbourg) et donne donc accès aux thèses principales touchant l’ensemble des sujets auxquels l’auteur s’est attaché. Plusieurs exemples de ces thèses reidiennes : concernant la philosophie naturelle, celles sur les phénomènes de la lumière, de l’électricité, de la chaleur et de la gravité (p. 87-90) ; en philosophie morale et politique, son abolitionnisme, sa défense du droit de résistance et du droit de l’État à usurper la propriété privée pour un usage public (p. 95-99) ; en économie politique, sa position touchant les conditions du plafonnement (ou non) des taux d’intérêt ou celle prise lors de la crise du Stamp Act de 1765-1766 (p. 104-107).

Ensuite, l’ouvrage souligne le lien qu’il y a entre le cœur méthodologique et doctrinal de la pensée de Reid et les différentes parties de sa philosophie. Reid est commodément réduit à sa conception du sens commun, puis celle-ci à la liste des douze « principes des vérités contingentes ». A. Thébert insiste sur leur valeur architectonique en rappelant que l’auteur conçoit la philosophie comme le tronc d’un arbre dont les racines sont les principes du sens commun, et les branches les différentes sciences (p. 80). Elle souligne, par exemple, quel lien unit le onzième principe des vérités contingentes (énoncé dans les Essais sur les pouvoirs intellectuels [VI, v], selon lequel « beaucoup d’événements qui dépendent de la volonté des hommes ont une probabilité évidente par soi, plus ou moins grande selon les circonstances ») et les douze axiomes de la science politique (énoncés dans les « Principles of Politics ») qui sont autant de lois, dégagées par observation et induction, régissant le comportement humain en société. Le premier « constitue le cadre au sein duquel le raisonnement politique pourra se développer » (p. 100) ou la présupposition naturelle et première rendant possible de dégager de l’observation des interactions humaines le fait, par exemple, que « les hommes sont généralement justes, honnêtes et sincères, quand ils n’ont pas d’incitation à agir autrement » (ibid.).

Enfin, si Reid oppose effectivement des « principes du sens commun » au « scepticisme », ce n’est pas en se contentant d’invoquer une croyance supposément commune en face de chaque doute sceptique, mais pour des raisons tenant à un cadre méthodologique et métaphilosophique défini et original ici efficacement reconstitué. Est ainsi restitué son projet philosophique d’une « anatomie de l’esprit » par l’emploi d’une méthodologie newtonienne appliquée aux phénomènes de l’esprit humain (p. 27-30), puis la définition reidienne du « sens commun », les conditions d’identification de ses principes, leur nature à la fois descriptive et normative comme leur valeur épistémique (p. 30-42). Enfin, sont détaillées les modalités de la critique du scepticisme épistémologique (p. 43-57) et celle du réductionnisme métaphysique touchant successivement le monde extérieur, le pouvoir causal, les propriétés morales, les propriétés esthétiques et l’existence de Dieu.

Tout au long de cette partie, la pensée reidienne est présentée en contexte, dans sa relation aux principales thèses antagonistes de l’époque et parfois avec ses résonances contemporaines les plus saillantes. C’est le cas (p. 75-77) au sujet de la critique de l’athéisme et de l’usage aujourd’hui fait de Reid pour soutenir (comme Nicholas Wolterstorff, Alvin Plantinga, William Alston) que la croyance en l’existence de Dieu, du fait de son caractère quasi-naturel, ne requerrait pas de justification, ou (comme Todd Buras) que l’on pourrait percevoir « la grandeur de l’esprit divin, et donc son existence, à travers les beautés de la nature » (p. 77). Aussi, en prenant là encore peut-être une liberté (fort bienvenue selon nous) par rapport à l’esprit originel de la collection, l’ouvrage donne accès aux grands points de fracture de l’interprétation contemporaine de la philosophie de Reid, au sujet de laquelle le débat est nourri dans les études anglophones. Ainsi voit-on, par exemple (p. 58-59), que les conséquences induites sur la science de l’esprit par l’agnosticisme professé par Reid touchant l’essence, le nombre et la fonction de la ou des cause(s) efficiente(s) dans la nature peuvent faire l’objet d’une lecture « mystérianiste » stricte (N. Wolterstorff) ou modérée (Rebecca Copenhaver). Également, concernant la question aussi centrale qu’épineuse de savoir en quel sens le sens commun se suffit épistémologiquement à lui-même ou s’il gagne en justification par la référence à l’existence d’un auteur bienveillant de notre nature, on apprécie d’être renvoyé, d’une part, à la lecture « constitutiviste » et strictement logique de Patrick Rysiew (p. 32) et, d’autre part, à la thèse de Gregory Poore selon laquelle la référence à Dieu joue un rôle de « méta-justification » et « contribue à asseoir l’autorité épistémique que nous accordons spontanément à nos pouvoirs intellectuels », permettant « de passer d’une connaissance intuitive à une connaissance réflexive des principes du sens commun » (p. 79). Dans l’ensemble, donc, cette présentation de la pensée reidienne rend compte de l’étendue de ses objets, de sa cohérence interne, de sa robustesse théorique comme de son intérêt pérenne sur plusieurs questions et de la vivacité du débat qui lui est toujours consacré en langue anglaise.

Soixante-six pages présentent les trois œuvres publiées par Reid de son vivant. Elles en résument efficacement le propos en se concentrant sur les thèses et arguments majeurs et en prenant soin d’en souligner les grands enjeux en contexte. La partie consacrée aux Essais sur les pouvoirs intellectuels de l’homme (1785) en suit les chapitres et donne ainsi bien utilement une vision synoptique de l’ouvrage le plus volumineux de l’auteur. Elle présente donc successivement l’essentiel de ses thèses et arguments touchant les sens externes, la mémoire, la conception, l’abstraction, le jugement, le raisonnement et le goût esthétique.

Les parties consacrées aux Recherches sur l’entendement humain d’après les principes du sens commun (1764) puis aux Essais sur les pouvoirs actifs de l’homme (1788) procèdent quant à elles en s’affranchissant de la distribution des chapitres pour en présenter plus sélectivement les concepts, thèses et arguments clés. Pour les Recherches, qui consacrent un chapitre à chacun des cinq sens, ce choix se justifie pleinement par le fait que ceux dévolus au toucher et à la vue sont beaucoup plus longs et philosophiquement denses que les autres. Le propos d’ensemble est donc résumé autour des principales innovations philosophiques du texte : la théorie des « sensations-signes », l’analyse de la croyance à l’existence des corps, la géométrie des visibles, la distinction des perceptions originelles et acquises, les principes de véracité et de crédulité.

Pour les Essais sur les pouvoirs actifs, le choix de s’affranchir du plan de l’ouvrage se justifie sans doute davantage par l’éclatement de certaines questions et les redondances qu’il suscite dans l’argumentation. Ainsi, par exemple, la question de la nature du pouvoir actif, celle de la contingence de son exercice, celle du caractère volontaire ou non de différentes opérations de l’esprit et celle de la liberté de l’agent qui possède un pouvoir actif sont intrinsèquement liées. Mais Reid traite de manière séparée du pouvoir actif (essai I), de la volonté (essai II), des principes rationnels d’action auxquels il est en notre pouvoir de nous conformer ou non (essai III, chapitre iii) et de la liberté des agents moraux (essai IV). Il en va de même du « sens du devoir » qui, en tant qu’il est un principe d’action, est traité dans l’essai III mais qui est aussi traité dans l’essai V en tant qu’il est également un principe cognitif qui fournit les premiers principes irréductibles de la morale. Angélique Thébert prend donc ici le parti de résumer l’essentiel du propos en considérant successivement « la position libertarienne », « le pluralisme des motifs », « le sens de l’intérêt et le sens du devoir » et « les conditions de l’approbation morale ».

Pour finir, la bibliographie mentionne l’essentiel des ouvrages et numéros de revues jusqu’ici dévolus à l’auteur ainsi qu’une sélection d’articles récents touchant les points essentiels de sa philosophie. On ne saurait qu’y ajouter ce qui ne pouvait y figurer compte tenu de la date de l’édition du texte − à savoir l’ouvrage, tout récemment paru, de James Foster (Thomas Reid and the Defence of Duty, Edinburgh University Press, 2024) et celui, à paraître, de Terence Cuneo (Active Ethical Agency: Thomas Reid on Ethics and Action, Cambridge University Press).

Cette synthèse complète, sobre et efficace de la pensée reidienne arrive à point nommé pour accompagner la sortie prochaine des Essais sur les pouvoirs intellectuels de l’homme (1785) qui viendra achever la nouvelle traduction, chez Vrin, des trois œuvres publiées par l’auteur de son vivant.

[1]Œuvres complètes de Thomas Reid, chef de l’école écossaise, publiées par M. T. Jouffroy, Paris, A. Sautelet, 1828 et 1836.

Benoît Gide

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Pour citer cet article : Angélique THÉBERT, La Philosophie de Thomas Reid, Paris, Vrin, « Repères », 2024, 200 p., in Bulletin de philosophie anglaise IV, Archives de philosophie, tome 88/2, Avril-Juin 2025, p. 167-208.

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Claude GAUTIER, Voir et connaître la société. Regarder à distance dans les Lumières écossaises, ENS éditions, 2020, 404 p.

Si l’acte de naissance de la sociologie est communément identifié à la décision durkheimienne de considérer les faits sociaux comme des choses, reste à comprendre ce qui a pu la rendre possible, c’est-à-dire quels « transferts d’habitudes, réitérations d’expériences de connaissance issues de domaines limitrophes, transpositions de règles et de méthodes empruntées à des pratiques de connaissance voisines » (p. 11) ont pu contribuer à la genèse de cette attitude. C’est à la reconstitution de « cette proto-histoire de la relation sujet-objet lorsqu’elle porte sur la “société” » (p. 16) que s’attache Claude Gautier dans cet ouvrage. Au-delà des figures des Lumières écossaises au cœur de l’ouvrage (Ferguson, Hume et Smith), c’est plus largement la philosophie des îles britanniques (dont Berkeley, Hobbes, Locke et surtout Mandeville) qui se trouve mobilisée afin de « reconstruire la cartographie de quelques déplacements discursifs et de quelques écarts significatifs » (p. 20) ayant permis de constituer la société en nouvel objet de connaissance. Constatant que « l’importance du regard, la multiplication des occurrences discursives concernant la vision, la distance, le spectacle, le spectateur » (p. 22) est notamment commune à Mandeville, Hume et Smith, et y voyant « le symptôme d’un déplacement dès lors qu’il s’agit de considérer l’observation de l’individu et de la société comme un spectacle » (p. 23), Claude Gautier propose un parcours précis de ces œuvres qui mette en évidence comment leurs « élaborations partielles portant sur la société et ses manifestations » (p. 21) concourent à l’émergence de ce qui deviendra la science positive de la société. L’ouvrage se compose de deux parties respectivement centrées sur les notions de relation et de distance, chacune comprenant deux chapitres. La première partie souligne comment la relation acquiert, chez ces auteurs, un primat déterminant sur les termes qu’elle unit, tant d’un point de vue ontologique (chapitre 1- « Ontologie et relation ») qu’anthropologique (chapitre 2- « Anthropologie : la sociabilité comme relation »). Le premier chapitre explique comment chez Hume (par contraste avec Hobbes) l’objet et le sujet sont ontologiquement compris comme les produits d’une relation dynamique d’individuation. Le deuxième chapitre explique alors en quel sens, d’un point de vue anthropologique, la sociabilité comme relation devient « la condition de possibilité de la constitution progressive des moi » (p. 25). La seconde partie examine les conséquences ou les expressions épistémologiques et méthodologiques de ce renversement en demandant comment l’on peut « se percevoir en tant qu’homme en relation avec son semblable, en tant qu’homme en société » en évitant le double écueil du point de vue d’une fausse immédiateté introspective (chapitre 3- « L’écueil de l’identification au moi ») et d’un point de vue métaphysique divin fantasmé ou projeté à partir du moi (chapitre 4- « L’écueil de l’identification à Dieu »). Il s’agit d’expliquer comment la prise de distance en vient à être thématisée comme l’instrument d’une objectivation de la société. C’est à Hume que revient le rôle de premier plan par quatre contributions majeures : l’élaboration d’une ontologie « relationniste » de l’objet et du sujet (chapitre 1.2), une anthropologie des passions faisant de la relation le « principe de genèse réciproque des “moi en société” » (chapitre 2.2), une théorie génétique de l’impartialité morale (chapitre 3.3) et une théorie de la généralisation qui culmine dans la définition des règles de la construction d’une narration historique neutre (chapitre 4.3). À cet égard, il faut souligner combien cet ouvrage de Claude Gautier (avec son Hume et les savoirs de l’histoire, Paris, EHESS/Vrin, 2005) est le seul travail en langue française à faire valoir la primauté de la contribution humienne, par sa philosophie considérée dans sa globalité, à l’élaboration d’une science de la société. Ainsi est-ce l’une des grandes forces du texte, pour s’en tenir à la seule lecture de Hume, que de faire ressortir la systématicité de sa pensée en tirant un fil sociologique qui n’y est évidemment jamais présenté comme tel, mais qui permet en effet de tisser avec précision une pluralité de développements apparemment étrangers et indépendants, depuis les considérations sceptiques touchant le monde extérieur et le moi, à la réflexion méthodologique sur la narration historique, en passant par la genèse et la communication des passions et la définition des règles de la propriété. L’ouvrage offre donc, d’une part, des analyses précises du corpus de chacun de ces auteurs, en prenant et en défendant à chaque fois des partis interprétatifs clairement définis, et il les insère, d’autre part, dans un mouvement historique et épistémologique qui les dépasse mais dont il établit qu’ils contribuent, ensemble, à l’infléchir.

Dans la conclusion de l’ouvrage – « S’éloigner pour mieux voir la société » – l’auteur propose une série de réflexions faisant écho au questionnement initié dans l’introduction. L’éloignement est à la fois une pratique et un savoir, qui permet de « se mettre en situation » de regarder la société, proposant sous un nouveau mode la question de « la vision comme expérience » posée par l’épistémologie à l’âge classique. Situer une distance grâce à la confrontation réelle des points de vue et donner « à la raison enfin étayée l’occasion d’exercer pleinement son jugement » : les formules de Claude Gautier mettent pleinement en évidence le rôle de Hume dans la constitution d’une « science nouvelle des sociétés », tout en proposant une manière originale et stimulante de pratiquer l’histoire de la philosophie fondée non sur une « lecture monographique internaliste », mais sur le principe de la comparaison. L’ouvrage constitue ainsi une sorte de synthèse, ou de troisième moment, après l’ouvrage de 2005 sur Hume déjà cité et La force du social. Enquête philosophique sur la sociologie des pratiques de Pierre Bourdieu (Paris, Cerf, 2012).

Benoît GIDE

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Pour citer cet article : Claude GAUTIER, Voir et connaître la société. Regarder à distance dans les Lumières écossaises, ENS éditions, 2020, 404 p., in Bulletin de philosophie anglaise I, Archives de philosophie, tome 85/2, Avril-Juin 2022, p. 171-208.

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